Elles sont fréquentes et banales (30% des traumatismes
de l'enfant).
Souvent secondaires à une chute
sur le moignon de l'épaule.
Leur traitement est presque toujours orthopédique,
même pour des fractures à grand déplacement
de l'adolescent (lorsque les fragments sont l'un à côté
de l'autre).
Un bandage en 8 ou un clavicular
conduisent à la consolidation en 3 à 4 semaines,
avec l'apparition d'un cal de consolidation sous forme d'une
boule papable au niveau de la fracture, qui disparaît
en 8 à 12 mois.
La prise en charge de la douleur est fondamentale : elle associe
un antalgique périphérique de classe 1 (le plus
souvent du paracétamol), un anti-inflammatoire, et assez
habituellement de la codéine, en systématique
pendant 7 jours puis à la demande.
Le repos sportif est au moins de 2 mois.
La chirurgie est exceptionnelle,
réservée :
aux
fractures ouvertes ou avec menace d'ouverture de la peau,
aux
fractures TRES déplacées des extrémités
internes ou externes de la clavicule,
aux
fractures avec complication vasculo-nerveuse
aux
fractures associées à d'autres fractures (fractures
de l'omolate, fractures des 2 clavicules, fractures multiples
du membre supérieur)
aux
fractures sur os anormal (fracture pathologique)
aux
fractures chez certains sportifs de haut niveau.
Les risques de la chirurgie ne sont pas anodins :
problèmes
de cicatrisation cutanée, pouvant exposer le matériel
chirurgical à l'air et nécessitant parfois la
réalisation de lambeaux de couverture,
risque
d'infection osseuse (ostéomyélite bactérienne),
retard
de consolidation,
pseudarthrose
(absence de consolidation après 3 mois),
réapparition
d'une fragilité osseuse de plusieurs mois après
ablation de la plaque d'ostéosynthèse.